Titre : |
Drogues : contre la criminalisation de l'usage ; fric, mafias, états, ordre moral, puritanisme... |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Théo Simon, Auteur |
Editeur : |
Paris [France] : Le Monde Libertaire |
Année de publication : |
2002 |
Collection : |
Pages libres, ISSN [1158-8438] |
Importance : |
134 p. |
Présentation : |
ill., couv. ill. en coul. |
Format : |
21 cm |
ISBN/ISSN/EAN : |
978-2-903013-82-0 |
Note générale : |
La couv. porte en plus : “libertés individuelles contre logiques d'états et capitalistes”En appendice, choix de documentsBibliogr. p. 128L'ouvrage porte par erreur : ISSN 0184-1513 |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
DROGUES LIBERTÉ _Zones géographiques:Europe:Europe de l'Ouest:France:1968-1999
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Résumé : |
En 1995, le budget français annuel alloué aux organes de répression contre les drogues est estimé à plus de 4, 5 milliards de francs : plus de 1, 5 milliards pour la justice et plus de 2 milliards pour les polices et douanes… À côté le chiffre de 50 millions de francs pour la prévention (orientée principalement vers le SIDA) semble bien ridicule… Les services de répression sont nombreux. En France : l’Office Central pour la Répression du Trafic des Stupéfiants, la Brigade des Stupéfiants (service au sein de la police nationale)…. au niveau européen le plus connu est le service des stupéfiants d’Europol mais on peut aussi citer le CELAD (Comité Européen de Lutte Anti-Drogue)… Au niveau mondial on trouve le PNUCID (Programme des Nations Unies…), Interpol, l’Organisation Mondiale des Douanes… Une armée de plusieurs centaines de milliers de fonctionnaires (on en compte près de 100 000, rien que pour la France). Une armée en guerre depuis plus de trente ans, une guerre qui a enfermé plus de deux millions d’usagers en prison, une guerre au nom de la santé, une guerre au nom d’une morale qui condamne toute forme de plaisir avec une négation du corps. Une guerre qui permet d’exercer un véritable contrôle social, de poser des normes et gérer toutes les formes de déviances qui en découlent… Mais derrière cette guerre puritaine et réactionnaire, se cachent d’autres enjeux. Le marché de la drogue est énorme, car l’interdit permet une pratique exorbitante des prix : les bénéfices du marché de la drogue dépassent les bénéfices de l’industrie pétrolière. Les États sont complices (comment pourrait-on autrement perdre la trace de telles masses financières) et reçoivent à leur tour quelques dividendes… À noter pour la France les liens étranges que l’on peut voir entre deux ministres de l’intérieur des années 80 et la French Connexion, la politique de Total en Birmanie qui ainsi blanchit l’argent sale du Triangle d’Or… La prohibition est une arme à la fois financière et géopolitique. Pendant ce temps-là , l’usager (près de 3 millions de français(es) affirment consommer du cannabis) reste dans la clandestinité espérant ainsi échapper au couperet de la répression. Pendant ce temps les produits consommés sont dilués : moins bons et parfois mélangés à des produits encore plus dangereux. Pendant ce temps on ne parle pas de prévention, de réduction des risques. Pendant ce temps on évite à tout prix de parler du risque de fuite permanente face à une société « toxicomaniaque » qui atomise l’individu(e) dans une société sans lien social, dans une société inégalitaire qui ne cesse de produire de l’exclusion sociale… |
Permalink : |
https://bibliotheque.cira-marseille.info/opac_css/index.php?lvl=notice_display&i |
Drogues : contre la criminalisation de l'usage ; fric, mafias, états, ordre moral, puritanisme... [texte imprimé] / Théo Simon, Auteur . - Paris [France] : Le Monde Libertaire, 2002 . - 134 p. : ill., couv. ill. en coul. ; 21 cm. - ( Pages libres, ISSN [1158-8438]) . ISBN : 978-2-903013-82-0 La couv. porte en plus : “libertés individuelles contre logiques d'états et capitalistes”En appendice, choix de documentsBibliogr. p. 128L'ouvrage porte par erreur : ISSN 0184-1513 Langues : Français ( fre)
Catégories : |
DROGUES LIBERTÉ _Zones géographiques:Europe:Europe de l'Ouest:France:1968-1999
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Résumé : |
En 1995, le budget français annuel alloué aux organes de répression contre les drogues est estimé à plus de 4, 5 milliards de francs : plus de 1, 5 milliards pour la justice et plus de 2 milliards pour les polices et douanes… À côté le chiffre de 50 millions de francs pour la prévention (orientée principalement vers le SIDA) semble bien ridicule… Les services de répression sont nombreux. En France : l’Office Central pour la Répression du Trafic des Stupéfiants, la Brigade des Stupéfiants (service au sein de la police nationale)…. au niveau européen le plus connu est le service des stupéfiants d’Europol mais on peut aussi citer le CELAD (Comité Européen de Lutte Anti-Drogue)… Au niveau mondial on trouve le PNUCID (Programme des Nations Unies…), Interpol, l’Organisation Mondiale des Douanes… Une armée de plusieurs centaines de milliers de fonctionnaires (on en compte près de 100 000, rien que pour la France). Une armée en guerre depuis plus de trente ans, une guerre qui a enfermé plus de deux millions d’usagers en prison, une guerre au nom de la santé, une guerre au nom d’une morale qui condamne toute forme de plaisir avec une négation du corps. Une guerre qui permet d’exercer un véritable contrôle social, de poser des normes et gérer toutes les formes de déviances qui en découlent… Mais derrière cette guerre puritaine et réactionnaire, se cachent d’autres enjeux. Le marché de la drogue est énorme, car l’interdit permet une pratique exorbitante des prix : les bénéfices du marché de la drogue dépassent les bénéfices de l’industrie pétrolière. Les États sont complices (comment pourrait-on autrement perdre la trace de telles masses financières) et reçoivent à leur tour quelques dividendes… À noter pour la France les liens étranges que l’on peut voir entre deux ministres de l’intérieur des années 80 et la French Connexion, la politique de Total en Birmanie qui ainsi blanchit l’argent sale du Triangle d’Or… La prohibition est une arme à la fois financière et géopolitique. Pendant ce temps-là , l’usager (près de 3 millions de français(es) affirment consommer du cannabis) reste dans la clandestinité espérant ainsi échapper au couperet de la répression. Pendant ce temps les produits consommés sont dilués : moins bons et parfois mélangés à des produits encore plus dangereux. Pendant ce temps on ne parle pas de prévention, de réduction des risques. Pendant ce temps on évite à tout prix de parler du risque de fuite permanente face à une société « toxicomaniaque » qui atomise l’individu(e) dans une société sans lien social, dans une société inégalitaire qui ne cesse de produire de l’exclusion sociale… |
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