Titre : |
Les Aroumains, un peuple qui s'en va |
Autre titre : |
[suivi de] L'aroumain parlé à Metsovo ; Le nomadisme chez les Aroumains |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Nicolas Trifon, Auteur ; Stamatis Beis, Auteur ; Thede Kahl, Auteur |
Editeur : |
La Bussière [France] : Acratie |
Année de publication : |
2005 |
Importance : |
469 p. + 16 p. de pl. |
Présentation : |
ill., couv. ill. |
Format : |
24 cm |
ISBN/ISSN/EAN : |
978-2-909899-26-8 |
Note générale : |
Index |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
SCIENCES:Sciences sociales:ANTHROPOLOGIE _Zones géographiques:Europe:Balkans
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Résumé : |
Barbares de l’intérieur « aux yeux des Byzantins puis interlocuteurs respectés des Ottomans, les Aroumains se sont retrouvés en bien mauvaise posture dans la compétition nationale initiée au milieu du XIXe siècle. Ils sont bergers, caravaniers, artisans et commerçants mais pas paysans, et leur pays s’apparente à un curieux archipel surplombant un territoire situé au carrefour des mondes grec, albanais et slave. Aussi l’aventure nationale que certains ont tentée avec l’appui de la lointaine Roumanie à partir de 1864 fera long feu. Entrés tard dans l’histoire, puisque leur présence est attestée pour la première fois en 984, ils en sortiront brusquement en 1913, lors de la partition de la Turquie européenne. Mais leur histoire ne s’arrête pas là , sans quoi, ce livre n’aurait pas existé. En effet, cette vieille population balkanique ayant adopté le latin à l’époque de l’administration romaine, composante de l’hellénisme pour les uns, branche méridionale du peuple roumain pour les autres, revient à la fin des années 1980 sur la scène publique à travers des revendications culturelles et linguistiques. Les résultats obtenus depuis cette date sont cependant trop modestes pour être concluants. Plutôt que de dresser la chronique d’une défaite annoncée, les chapitres consacrés par N. Trifon au parcours des Aroumains dans l’histoire commune des Balkans cherchent à établir la généalogie d’un défi. Ces communautés, qui se sont singularisées dans la région par leur langue et leur profil socio-économique, leur mobilité et leur dynamisme, n’ont pourtant guère cherché à se fondre dans une nation à part. Plus étrange encore dans le contexte balkanique, leurs membres n’ont pas hésité à investir les nations des autres » sans pour autant renoncer à cultiver leur différence. Et, de nos jours encore, cette différence dérange en raison du casse-tête identitaire qu’elle alimente. |
Permalink : |
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Les Aroumains, un peuple qui s'en va ; [suivi de] L'aroumain parlé à Metsovo ; Le nomadisme chez les Aroumains [texte imprimé] / Nicolas Trifon, Auteur ; Stamatis Beis, Auteur ; Thede Kahl, Auteur . - La Bussière [France] : Acratie, 2005 . - 469 p. + 16 p. de pl. : ill., couv. ill. ; 24 cm. ISBN : 978-2-909899-26-8 Index Langues : Français ( fre)
Catégories : |
SCIENCES:Sciences sociales:ANTHROPOLOGIE _Zones géographiques:Europe:Balkans
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Résumé : |
Barbares de l’intérieur « aux yeux des Byzantins puis interlocuteurs respectés des Ottomans, les Aroumains se sont retrouvés en bien mauvaise posture dans la compétition nationale initiée au milieu du XIXe siècle. Ils sont bergers, caravaniers, artisans et commerçants mais pas paysans, et leur pays s’apparente à un curieux archipel surplombant un territoire situé au carrefour des mondes grec, albanais et slave. Aussi l’aventure nationale que certains ont tentée avec l’appui de la lointaine Roumanie à partir de 1864 fera long feu. Entrés tard dans l’histoire, puisque leur présence est attestée pour la première fois en 984, ils en sortiront brusquement en 1913, lors de la partition de la Turquie européenne. Mais leur histoire ne s’arrête pas là , sans quoi, ce livre n’aurait pas existé. En effet, cette vieille population balkanique ayant adopté le latin à l’époque de l’administration romaine, composante de l’hellénisme pour les uns, branche méridionale du peuple roumain pour les autres, revient à la fin des années 1980 sur la scène publique à travers des revendications culturelles et linguistiques. Les résultats obtenus depuis cette date sont cependant trop modestes pour être concluants. Plutôt que de dresser la chronique d’une défaite annoncée, les chapitres consacrés par N. Trifon au parcours des Aroumains dans l’histoire commune des Balkans cherchent à établir la généalogie d’un défi. Ces communautés, qui se sont singularisées dans la région par leur langue et leur profil socio-économique, leur mobilité et leur dynamisme, n’ont pourtant guère cherché à se fondre dans une nation à part. Plus étrange encore dans le contexte balkanique, leurs membres n’ont pas hésité à investir les nations des autres » sans pour autant renoncer à cultiver leur différence. Et, de nos jours encore, cette différence dérange en raison du casse-tête identitaire qu’elle alimente. |
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