L’ethnologie, ou l’anthropologie, en tant qu’étude de formes différentes de vie collective, peut-elle jouer un rôle de critique sociale ?
Charles Macdonald, auteur d’un ouvrage intitulé L’Ordre contre l’Harmonie paru aux Éditions Petra en 2018, pense que oui. Dans cet ouvrage Charles Macdonald avance que Homo sapiens a vécu sous deux régimes fondamentalement opposés de vie collective. L’un est anarchique et grégaire (il n’y a pas de pouvoir mais une cohésion qui vient d’ailleurs), l’autre est hiérarchique et « social » (il y a du pouvoir et la cohésion en dépend principalement).
C’est dans ces termes que l’auteur développe un modèle attesté par des applications historiques, ethnographiques et sociologiques concrètes (notamment Cosaques, pirates, Inuit, Palawan, communautés hippies et post-catastrophiques) dont le nombre et la variété infinis au cours de l’histoire récente et ancienne démontrent l’existence universelle dans notre espèce d’une aspiration anarchique. L’anthropologie de cette façon valide et prolonge les idées des penseurs et militants anarchistes.
On abordera aussi d’autres thématiques, celle de la violence collective et celle du rôle évolutionnaire de la coopération, thématiques qui sont au fondement d’une théorie des organisations anarchiques et sociales.