Causerie mensuelle du CIRA-Marseille.
« II fallait [...] un sens
critique suffisamment aiguisé pour se libérer
des interprétations souvent manichéennes qu'en tira la
postérité - historienne et
militante. Si on ajoute à ces atouts, la conviction,
fortement .ancrée chez l'auteur, que "cette histoire
foisonnante, porteuse d'espoirs
révolutionnaires mais aussi de divisions
et d'illusions" peut encore "nous fournir quelques
enseignements nécessaires dans
l'urgence des combats actuels", on comprend
la force de ce livre. »
(A Contretemps, n°41, septembre
2012) Mathieu Léonard
revient sur cette période riche et intense dont la Commune de Paris
est le pivot et qui fut d'abord
celle « de l'émergence du prolétariat européen en tant que classe
consciente d'elle-même, en tant que
force politique autonome luttant pour ses propres objectifs»
(Alternative libertaire, n° 217, mai 2012)
ainsi que sur les débats qui ont agité l'Association internationale
des travailleurs (AIT), dite Première
Internationale, fondée le 28 septembre 1864 à Londres par des
mutuellistes proudhoniens, des trade-unionistes
et des communistes allemands. Ce creuset est à l'origine des grands
courants du mouvement
ouvrier : social-démocratie, marxisme, syndicalisme, anarchisme.
« Mythes et fantasmes
traversent souvent l'histoire de la fameuse Première Internationale.
En huit années d'existence,
elle résuma toutes les aspirations et les divisions du mouvement
ouvrier révolutionnaire, jusqu
'à sa lente agonie et son sabordage dans la querelle entre
"autoritaires " et "antiautoritaires " »
(N'outre école, n°31, hiver
2011-2012). Dans la
continuation de cette querelle, on évoquera aussi la figure de Carlo
Cafiero (1846-1892), anarchiste
italien, proche de Bakounine, et à ce titre opposé à Marx, qui
publia pourtant l'un des premiers résumés
du Livre 1 du Capital du théoricien allemand. Mathieu
Léonard est rédacteur au mensuel CQFD.